Voyage au bout de la nuit
Céline
Bardamu, après avoir erré au pays
de la guerre, connu la moiteur africaine puis la frénésie américaine, a jeté
l’ancre dans la banlieue parisienne : « Alors, j’ai été m’accrocher
en banlieue, mon genre, à la Garenne-Rancy, dès qu’on sort de Paris, tout de
suite après la Porte Brancion ».
Ce lieu imaginaire, dont le nom
rappelle cependant celui de localités réelles (La Garenne-Colombes, Le Raincy),
évoque aussi le rance, le ranci : tout un programme…
Devenu médecin, à grand peine, un
médecin « bien doux, bien aimable, bien complaisant », au jugement de
sa concierge, il est appelé chez les Henrouille, deux petits rentiers de soixante-six
ans . Lui, qui a dû renoncer, comme le père de Céline, à être professeur, est
un ancien petit clerc de notaire ; il a « 22 de tension » et
pressent sa mort. Sa femme ne pressent rien mais souhaite secrètement obtenir
de Bardamu, pour « entreprendre de nouvelles économies », un
certificat l’autorisant à mettre à l’hospice sa belle-mère, qui vit depuis
vingt ans recluse dans une cabane, au fond du jardin.
Bardamu, l’exemple même de celui qui ne possède rien,
va découvrir ici... la suite
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